En l’espace de 10 ans, la famille 7 Wonders s’est considérablement agrandie. Sept extensions et une version deux joueurs plus tard, Antoine Bauza revient au concept même de son titre à succès, avec un objectif en tête : le rendre plus accessible que jamais. Pari réussi ?
Si 7 Wonders, l’original, s’est forgé une place de choix dans le cœur des joueurs, force est de reconnaitre qu’il faut tout de même maitriser un tant soit peu les mécaniques des jeux de société pour espérer s’attabler avec des habitués. C’est tout le contraire avec Architects, une version totalement indépendante jouable de 2 à 7 joueurs, et qui ne demande (presque) aucune connaissance préalable. Ouvrez la boite, choisissez l’un des sept coffrets et sa merveille associée, et vous voilà prêt à jouer.
Chaque chose à sa place
La façon dont le matériel a été pensé est un premier bon point de cette édition. En plus d’être extrêmement pratiques à ranger, les coffrets permettent une mise en place quasiment instantanée. Il vous faut simplement placer votre sabot de cartes à votre gauche, entre vous et le joueur à votre gauche donc, et à assembler les différentes parties de votre merveille face échafaudages. Le premier joueur parvenant à construire entièrement son édifice met fin au jeu. Le joueur totalisant le plus de points de victoires remporte la partie.
Une action à la fois
Il ne reste plus qu’à se lancer. Là aussi, les règles ont été épurées au maximum. À votre tour, il vous suffit de prendre une et une seule carte, et d’en appliquer son effet. Vous pouvez choisir de piocher une carte au hasard dans la pile commune au centre de la table, de piocher dans votre propre paquet de cartes – faces visibles – placé à votre gauche, ou dans le sabot du joueur à votre droite.
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Il existe cinq types de cartes. Les matériaux vous permettent de construire les différentes étapes de votre merveille. Il vous en faudra parfois plusieurs différents, parfois plusieurs identiques. Les pièces d’or agissent comme des jokers et représentent le matériau de votre choix. Les cartes bleues vous rapportent simplement des points de victoire en fin de partie et, si elles sont pourvues d’un chat, vous permettent de regarder secrètement la carte de la pioche commune. Les cartes vertes vous permettent de récupérer des avantages variés si vous en réunissez deux identiques ou trois différentes. Enfin, les cartes rouges vous permettent d’embaucher des soldats qui viendront protéger votre camp dans le cas où la guerre serait déclarée.
Simple et efficace
Et c’est tout. Simple, clair, efficace. On prend une carte, on applique son effet. J’ai trois matériaux différents ? Je peux construire cette étape de ma merveille. J’ai réuni trois cartes vertes différentes ? Je choisis un jeton m’octroyant un avantage intéressant. À ce sujet, mention spéciale aux règles du jeu qui sont d’une limpidité rarement vue : sur une seule grande double page, vous comprenez instantanément les possibilités qui vous sont offertes selon la carte que vous convoitez.
C’est là toute la force du jeu : en deux tours, les règles sont assimilées par tous les joueurs qui sont sur un pied d’égalité. Un avantage non négligeable, aussi pour les habitués, qui pourront sans problème sortir ce jeu sans effrayer leurs amis habituellement moins à l’aise. L’âge minimum recommandé par l’éditeur est de 8 ans, mais de l’aveu même de l’auteur – et de votre serviteur – les enfants s’en sortent parfaitement dès 6 ans s’ils ont un peu baigné dans l’univers du jeu de société.
7 Wonders Architects fixe un nouveau standard en matière de jeux de société familiaux. Son accessibilité, il la doit notamment à ses règles épurées au maximum qui sont assimilées instantanément, mais aussi à son matériel aussi pratique que somptueux. Une porte d’entrée royale vers le jeu de société moderne, donc, dès 6 à 8 ans.
Le jeu est disponible pour environ 40 euros sur Philibert, Amazon ou dans les boutiques spécialisées.
Produit fourni par Repos Production pour les besoins de cet article.
Le Ludi Mag 