Kanagawa, le jeu zen qui vous met dans la peau d’un peintre japonais

Si le titre de ce jeu vous semble familier, ce n’est peut-être pas par hasard. Vous avez forcément déjà vu la célèbre estampe « La Grande Vague de Kanagawa » du peintre japonais Hokusai. C’est cette œuvre qui a inspiré Kanagawa, le jeu de plateau qui nous occupe aujourd’hui.

Un thème japonais donc ?

Vous l’aurez deviné, les estampes et la peinture japonaises seront les thèmes au centre du jeu, jouable jusqu’à quatre joueurs. Vous allez en effet incarner des élèves du Maître Hokusai, qui vous met au défi de réaliser l’estampe la plus harmonieuse possible, grâce aux différentes techniques que vous apprendrez en travaillant dans votre atelier. Peut-être même aurez-vous l’occasion de décrocher quelques diplômes venant attester de vos talents particuliers.

Avant de commencer, le premier joueur disposera des cartes dites d’enseignement sur le tapis en bois posé au milieu de la table. Il y aura autant de cartes que de joueurs présents, soit de deux à quatre. Ces cartes ont une particularité : elles affichent deux fonctions distinctes entre lesquelles vous allez devoir choisir. D’un côté, elles vous permettent d’acquérir de nouvelles techniques et notamment la possibilité de peindre un nouveau type de paysage parmi les quatre disponibles. Si c’est la fonction qui vous intéresse, vous placerez alors cette carte dans votre atelier. De l’autre côté, la carte affiche la partie de l’estampe qu’il vous est possible de recréer, si toutefois vous en maitrisez la technique dans votre atelier.

Un exemple ?

Des choix cornéliens

Kanagawa a beau être simple dans son approche, il implique toute une série de choix stratégiques parfois difficiles à faire. Par exemple, vous pouvez passer votre tour au moment de choisir une carte et laisser la main aux autres joueurs, pour voir ensuite s’ajouter de nouvelles cartes à récupérer. Plus de cartes en perspective, mais le risque de laisser une carte qui vous tentait aux mains de l’adversaire.

De même, les diplômes offrant des points de victoire doivent être récupérés tout de suite une fois les conditions remplies, ou abandonnés à jamais en espérant faire mieux et récupérer un diplôme encore plus rémunérateur… si vous y arrivez.

D’autres spécificités sur lesquelles je ne m’attarderai pas, comme le placement des pots de peinture, ajoutent encore à la profondeur du jeu.

En fin de partie, les joueurs seront récompensés selon la longueur de leur estampe, la plus longue suite de la même saison qu’ils auront réussi à dessiner, ou encore les points indiqués sur leurs diplômes.

Et le matériel ?

Tout a été fait pour nous plonger dans l’univers zen de la peinture japonaise. Du plateau de jeu en bois tressé, aux jolis pots de peinture, en passant bien entendu par les sublimes illustrations signées Jade Mosch, on est vraiment sur un jeu très soigné et agréable à utiliser.

Dommage par contre que les cartes soient parfois un compliquées à glisser les unes sous les autres au moment de former sa fresque, ou que les pinceaux soient un peu fragiles.

En bref…

Kanagawa est un jeu qui a tout pour plaire, que vous aimiez l’art japonais ou non d’ailleurs. Possédant des règles simples et accessibles, il est bourré de petits choix que l’on découvre au fur et à mesure des parties et le rendre plus stratégique qu’on pourrait le croire au premier abord. Il est en plus doté d’illustrations tout simplement sublimes, ce qui ne gâche rien. Je le recommanderais à partir de 9 ans.

On l’achète où ?

En boutiques spécialisées bien sûr, ou sur le web pour environ 25 euros, un tarif plutôt raisonnable pour ce genre de jeu.