Derrière une couverture à l’esthétique rappelant les tableaux de Dali, la boîte s’ouvre sur un mystérieux message nous mettant directement dans l’ambiance de cette enquête temporelle. En dessous des plateaux, des boîtes numérotées rangées en cercle, comme une roue du temps… L’invitation de Iello dès l’ouverture est pour le moins captivante.
C’était hier, ou alors c’était demain
Le principe de Demain tu m’as tué est simple : un duel d’adversaires sur 3 temporalités (le passé, le présent et l’avenir), représentées par 3 damiers sur lesquels les joueurs vont devoir s’entretuer en jouant sur les principes du voyage dans le temps.

Une fois qu’un joueur a éliminé son adversaire de 2 temporalités, il gagne la partie. Il devra pour cela anticiper les mouvements de l’adversaire venant des différents plateaux.

Demain, tu m’avais mis en boîtes
Dès l’ouverture de la boîte du jeu, vous êtes plongé dans une ambiance mystérieuse avec une lettre adressée à « qui lira ceci ». En dessous, 4 petites boîtes semblent former une ronde qui rappelle le thème du temps. Les illustrations de la couverture et des 4 rangements sont vraiment réussis, entre symbolisme et abstraction.
Ces boîtes, à la manière d’un legacy – ces jeux qui évoluent au fil de vos parties –, vont amener du matériel pour compléter celui, très austère, de base et utiliser de manières différentes les voyages dans le temps.
Les finitions des pièces complémentaires ne sont parfois pas au niveau du soin apporté aux textes d’ambiance et à l’illustration. Certaines pièces sont délicates à emboîter ou se détachent et la finition d’un pion laisse à désirer. Les textes sont souvent loufoques, ce qui contraste avec le matériel de base, très austère.

Hier, ça ira, demain, ça allait moins
Le jeu nous invite à faire 3 parties de chaque boîte pour ouvrir la suivante et découvrir les règles associées. Le contenu de la première boîte est à ouvrir immédiatement et elle fait l’objet des premières parties, en plus du matériel de base.
On s’amuse assez vite avec les 3 temps du jeu et on a l’impression de jouer à un jeu de dames ou d’échecs à 3 dimensions. On va bloquer un pion de l’adversaire sur un temps pendant qu’on arrive d’un autre pour le tuer sans se mettre en danger.
Le principe est fun et les parties s’enchaînent assez facilement.
On ouvre les boîtes, la deuxième est intéressante, la troisième beaucoup moins. Elle fait perdre de la cohérence au jeu et on a l’impression que sa seule raison d’être, ce sont les quelques phrases drôles dans les règles.
Dans la dernière boîte, on peut utiliser un peu de chaque élément et des conditions de réussite nous permettent d’ouvrir certaines enveloppes à la manière de succès dans un jeu vidéo.
Le jeu est alors à la carte et c’est là qu’il m’a personnellement perdu. Cela plaira à certains d’avoir un jeu hybride sur lequel on peut combiner des mécaniques. Moi, je ne sais alors plus à quel jeu je joue et quels composants font que Demain tu m’as tué est un bon jeu, dont les mécaniques ont été testées et approuvées. Pas un jeu que je compose moi-même.

Demain tu m’as tué est un bon jeu à deux joueurs avec des mécaniques évolutives. Le jeu sur 3 temps fonctionne très bien et permet de mettre au point de belles stratégies. Les premières parties sont vraiment plaisantes sur ces points. Malheureusement, le contenu des boîtes se montre de moins en moins intéressant et c’est finalement le joueur qui doit choisir, sans pouvoir cumuler toutes les boîtes.
Je ne suis donc pas certain de savoir à quel « Demain tu m’as tué » j’ai joué. Comme si un jeu de base avait été combiné avec ses extensions directement dans une big box. C’est néanmoins une très chouette mécanique qui, si le contenu de toutes les boîtes vous plait, vous garantira de nombreux duels dans les arcanes du temps.
Le jeu est disponible pour environ 45 euros sur Philibert, Amazon ou dans les boutiques spécialisées.
Produit fourni par Iello pour les besoins de cet article.

Ah voilà, je me rappelais vaguement de la sortie de ce jeu en vo, et avais oublié son existence. Merci pour ce rappel, et cet article synthétique! Par contre 45 balles, je vais passer.
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