Les éditeurs sont en effervescence. Dans quelques jours, le célèbre salon du jeu de société, Essen, ouvrira ses portes et avec lui des dizaines de nouveautés seront lancées sur le marché. Pour parvenir à briller au milieu de ceux-ci, il faut frapper fort. Après Photosynthesis l’an dernier, Blue Orange nous propose cette fois de nous évader sous le soleil de la Polynésie dans un jeu qui sent bon le sable chaud : Blue Lagoon. Le voyage ne sera pourtant pas de tout repos. Embarquez sur ma pirogue, je vous emmène !

Oubliez tout de suite l’idée de partir en vacances : dans Blue Lagoon, vous êtes des explorateurs qui partent à la conquête d’îles inexplorées à la recherche de précieuses ressources. Pour ce faire, votre aventure va se dérouler en deux phases en tous points similaires… et pourtant totalement différentes dans leur approche. Lors de la première phase, les îles sont encore inexplorées. Les joueurs – de un à quatre – placent leurs explorateurs à tour de rôle sur le plateau. Ceux-ci peuvent débarquer par la mer de n’importe quel endroit sur le plateau. Ensuite, il faut placer le prochain explorateur à côté d’une case déjà occupée par un allié pour pouvoir débarquer sur la terre ferme ou envahir l’archipel depuis un autre endroit dans la mer.

Voici la disposition du plateau en début de partie.

Et comment on marque des points ? Grâce aux ressources que vous croiserez et récupérerez sur votre route d’abord, mais aussi et surtout selon la façon dont vous aurez exploré les îles au fin de la phase de jeu. Des dizaines de points sont attribués si vous occupez un certain nombre d’îles, si vous réalisez une chaine d’explorateurs assez longue, si vous êtes majoritaire sur une île ou encore si vous avez récupéré des séries de ressources ou des totems.

Lors des premières parties, on garde un œil sur le carnet de score pour ne pas passer à côté d’un objectif, mais très vite les stratégies apparaissent et on comprend qu’il va falloir varier son jeu et s’adapter à l’avancée de ses adversaires.

En plus de votre paquet de jetons explorateurs, vous disposez de huttes à placer représentant des villages. Ceux-ci sont tout sauf inutiles puisque c’est depuis ces villages et nulle part ailleurs que vous allez pouvoir vous étendre lors de la deuxième phase.

Les villages placés en première phase jouent un rôle-clé dans la deuxième manche.

À la fin de la première manche, une fois les points comptabilisés, on retire en effet tous les explorateurs, on replace les ressources et on repart pour un tour. Si les règles sont donc strictement identique lors de cette deuxième moitié de partie, l’emplacement de vos villages aura donc toute son importance puisque vous ne pourrez plus débarquer par la mer pour atteindre les îles.

Le jeu devient alors d’un coup beaucoup plus agressif, et l’interaction qui semblait limitée en première manche, devient omniprésente. L’accès à certaines îles peut en effet rapidement se retrouver impossible si vous n’avez pas pris garde à cet adversaire qui traverse le plateau un peu trop rapidement car il avait bien réparti ses villages alors que vous aviez négligé un coin de la carte. Une véritable course contre la montre commence !

Et le matériel ?

Comme souvent chez Blue Orange, on profite d’un matériel soigné en plus d’un thème plaisant et collant bien aux mécaniques proposées. Les jetons double-face (terrestre et maritime) et les ressources sont agréables à manipuler et on prend plaisir à voir le plateau évoluer si rapidement au cours de la partie.

Les ressources ont même droit à leurs propres pions en bois.

Pourquoi on aime ?

Vous l’aurez compris, c’est cette partie divisée en deux phases qui m’a particulièrement plu, et surtout les différentes sensations qui en ressortent : de l’exploration calme et imide en première phase, tout en gardant à l’esprit de placer correctement ses villages pour la deuxième manche, qui révèle étonnamment stressante et agressive.

Tout en restant stratégique, le jeu se veut très accessible et les règles sont assimilées en quelques minutes. Croyez-moi, la boite risque de ressortir à plusieurs reprises pendant les longues soirées d’hiver qui s’annoncent.

On l’achète où ?

Blue Lagoon est proposé contre un trentaine d’euros, chez Philibert par exemple, et sera disponible dès le 26 octobre.

Produit fourni par Blue Orange pour les besoins de cet article.