On ne présente plus Pikachu. Cette petite boule jaune est la mascotte de la marque Pokémon et assure son succès depuis plus de 20 ans. Des jeux vidéo aux jouets en passant par les paquets de céréales, les peluches ou encore les tamagotchi, la souris électrique est toujours là où on ne l’attend pas. Pour sa dernière apparition en date, le petit Pikachu a vu grand puisqu’il est pour la première fois à l’affiche de son propre film : Pokémon: Détective Pikachu, maintenant disponible en DVD, blu-ray et blu-ray 4K. Et c’est justement sur ce long-métrage que l’on va s’attarder aujourd’hui.
Père Castorno, raconte-nous une histoire
Si vous êtes fan de jeux vidéo, il y a de fortes chances que vous ayez fait le rapprochement avec le jeu Détective Pikachu, sorti sur Nintendo 3DS. Et pour cause : le film en est largement inspiré. Le jeune Tim, un adolescent solitaire, se lance dans une aventure inattendue à la recherche de son père disparu. Son compagnon de voyage ne sera autre que le Pokémon de son paternel, un drôle de Pikachu amnésique dont Tim peut comprendre chacun des mots.

Si les premières minutes du film peuvent paraitre un peu longuettes, en particulier si vous êtes familier avec l’univers des monstres de poche, elles servent en réalité à planter le décor. Un décor bien loin de la bucolique ville de Bourg-Palette puisqu’on retrouve ici nos protagonistes dans une mégalopole ultra-moderne, parfois sombre et surchargée de néons, dans laquelle les Pokémon se déplacent librement.
Plus vrais que nature
Des Pokémon plus vrais que nature, d’ailleurs, presque trop. Il faut en effet quelques minutes avant de s’habituer à ce style réaliste. La fourrure de Pikachu, les écailles de Dracaufeu ou encore l’aspect gluant de Métamorph, tout y est. Et ce qui semblait mignon dans la série animée peut rapidement prendre une dimension un peu plus… dérangeante dans le film. N’est-ce pas M. Mime ?

Malgré l’air mature que le film tente de donner à son intrigue, le film conviendra sans problème à partir de 10 ans… ainsi qu’aux trentenaires qui n’ont pas oublié leurs créatures préférées. Ceux-ci se réjouiront d’ailleurs de déceler les nombreux clins d’œil que les producteurs leur ont adressé.
Un Pikachu qui a de la voix
Mais la véritable star du film, c’est évidemment Pikachu. Mais pas forcément pour les raisons qu’on aurai pu imaginer. Cette version de la souris jaune possède en effet un caractère bien trempé qui tranche avec l’image mignonne qu’on avait de lui. Les blagues potaches et réflexions déplacées, c’est lui qui les distille tout au long du film. Un rôle porté de main de maitre par Ryan Gosling en personne en version originale, qui parvient à lui insuffler une âme et une personnalité unique.

Du côté des regrets, on aurait apprécié un peu plus de variété au niveau des espèces de Pokémon présentes. Limitées à une soixantaine, elles ont néanmoins le mérite de provenir de toutes les générations. Les Pokémon légendaires, par exemple, sont particulièrement peu représentés et on imagine sans mal qu’ils sont déjà dans les cartons d’une éventuelle suite.
En conclusion
Si la copie finale n’est pas parfaite, on ne peut que saluer la prise de risque de ce Pokémon: Détective Pikachu. Si son intrigue ne restera pas forcément dans les anales, le long-métrage parvient néanmoins à conserver l’esprit Pokémon tout en s’éloignant suffisamment des modèles vus et revus pour proposer une expérience inédite qui parle aux téléspectateurs de (presque) tous âges. Un exploit qui n’était pas gagné d’avance. On a hâte de voir ce que nous réserve la suite, en tout cas.
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