Azul, Azul, Azul, … Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce titre a fait forte impression auprès des amateurs de jeux de société, et même si vous êtes un peu moins familier avec cet univers, il y a des chances que vous ayez vu passer une ou deux photos de sa jolie boite. Mais de quel type de jeu s’agit-il exactement, et cette notoriété est-elle vraiment méritée ? C’est ce que l’on va voir tout de suite !
Comment on joue ?
Dans Azul, de deux à quatre joueurs ont pour mission d’embellir les murs du palais royal d’Evora au moyen d’azulejos, ces fameux carreaux en faïence, notamment célèbres au Portugal.
Ce travail va se dérouler en deux phases : tout d’abord vous allez vous servir de carreaux dans les différentes fabriques au centre de la table et placer vos tuiles astucieusement sur vos lignes de motifs, prêtes à être placées comme il le faut. Dans un deuxième temps, vous allez placer sur votre mur les carreaux en question.

Lors de la première étape, les joueurs vont sélectionner à tour de rôle une couleur d’azulejo et s’emparer de tous ceux de même couleur produits par l’une des fabriques placées sur la table. Les tuiles récoltées vont alors devoir être placées dans l’une des cinq lignes motif – les lignes provisoires -, en attendant la phase de placement définitif sur le mur.
Sauf que voilà, les lignes en question peuvent accueillir entre une et cinq tuiles. Vous risquez donc de devoir envoyer les tuiles excédentaires à la poubelle, ce qui vous rapportera des points négatifs. En outre, vous ne pouvez pas placer une ligne de couleur si cette même couleur est déjà présente dans la ligne adjacente du mur final. Les possibilités se réduisent donc rapidement et il vaut mieux anticiper ses coups – et ceux de ses adversaires – pour éviter de se retrouver avec un amas de tuiles que vous ne pourrez pas stocker.

La deuxième phase est la phase de placement. C’est lors de celle-ci que vous allez commencer à décorer votre mur, mais aussi et surtout à marquer des points. Le principe est simple : chaque ligne complète sur la gauche de votre plateau vous autorise à placer l’un de ses carreaux sur le mur. Les autres tuiles restantes sont retirées du jeu et votre ligne est à nouveau prête à accueillir un autre type de tuiles.

Et comment on gagne ?
Les points sont comptabilisés au fur et à mesure lors de chaque phase de placement. Pour ce faire, on regarde combien de tuiles sont directement adjacentes à la tuile placée. Ainsi, une tuile isolée ne rapporte qu’un point, une tuile qui touche un autre carreau (placé à côté, en-dessous, ou au-dessus) rapporte deux points, mais déjà quatre point si elle forme une ligne et une colonne de deux carreaux chacun, la tuile placée comptant deux fois. Vous suivez toujours ? Rassurez-vous, on assimile très vite la mécanique et le comptage se fait naturellement.

La partie prend fin lorsqu’un joueur complète une ligne de son mur. En plus des points accumulés en cours de partie, des bonus sont octroyés pour chaque ligne ou colonne complète, ainsi que pour chaque couleur complétée entièrement.
Pourquoi on est accro !
Si les parties sont plutôt courtes – une vingtaines de minutes – préparez-vous à en enchainer plusieurs. Chaque paramètre semble avoir été minutieusement pensé si bien que tous vos choix devront être murement réfléchis sous peine de vous faire perdre de nombreux points. C’est un vrai plaisir que de planifier sa tactique, placer ses tuiles le plus intelligemment possible, optimiser les points remportés ou mettre des batons dans les roues de ses adversaires. Car si l’interaction n’est pas directe, elle est loin d’être inexistante et laisser le champ libre à vos adversaire pourrait bien se retourner contre vous.
Et le matériel ?
Si le thème choisi n’était pas forcément glamour, dans les faits, il faut quand même avouer que le matériel est très agréable à manipuler : les tuiles – en plastique bien lourd et ornées de jolis décors – sont présentées dans un petit sac en tissu, dans dis que les plateaux sont plutôt sobres mais efficace.

Au final
Si vous aimez les jeux de réflexion conceptuels, foncez sans vous poser de question. Le titre, particulièrement efficace à deux mais pas que, vous rendra accro dès la première partie tant sa mécanique semble huilée. Si l’interaction semble limitée de prime abord, il n’en est rien et vous aurez tôt fait de le comprendre tant une erreur pourrait vous être fatale. Pour ces raisons, je ne le conseillerais tout de même pas avant dix ans.
Où le trouver ?
Dans toutes les boutiques spécialisées bien sûr, contre une quarantaine d’euros. Vous pouvez également le trouver en ligne.
Produit fourni par Asmodée pour les besoins de cet article.