Pour la première apparition d’un Mario Sport sur Nintendo Switch, Mario Tennis Aces n’avait pas le droit à l’erreur. Il faut dire que l’épisode Wii U et son contenu famélique avaient laissé pour compte de nombreux joueurs. Camelot est-il parvenu à redresser la barre ?

Enfin du contenu  !

Premier bon point à l’allumage du jeu : on démarre immédiatement sur le mode Aventure, un mode qui n’avait plus été proposé depuis l’opus Game Boy Advance ! L’occasion de se familiariser avec les commandes et les différents coups à disposition.

Le mode Aventure propose toutes sortes de défis et de boss à défier.

S’il est plutôt varié et agréable à parcourir, le mode Aventure se révèle également étonnamment difficile, voire frustrant. La faute principalement à des épreuves minutées un peu trop sévèrement, ou à des idées rendant le jeu totalement aléatoire, comme ce court doté d’un mat en plein milieu du terrain, faisant dévier la balle une fois sur deux hors de votre portée.

Un meilleur équilibre

Le gameplay de base n’a pas foncièrement évolué : les lifts et les slices s’effectuent toujours respectivement avec les boutons A et B, de même que les amorties, lobs et autres smashes.

Mais Mario Tennis ne serait pas Mario Tennis sans coups spéciaux. Cette fois, ce sont les frappes instinct qui font leur entrée, et elles ajoutent mine de rien pas mal de piment à l’ensemble.

Concrètement, votre personnage dispose désormais d’une jauge d’énergie lui permettant d’effectuer ces frappes en question. Si une étoile s’affiche sur le terrain et que votre jauge est suffisamment remplie, vous pouvez déclencher une frappe instinct. À vous de viser correctement un endroit a priori inaccessible pour votre adversaire pour lui envoyer un boulet de canon qu’il ne pourra pas rattraper.

Le coup ultime de chaque personnage est même capable de briser la raquette de l’adversaire.

Cependant, la jauge sert aussi à ralentir le temps, et après une frappe instinct, votre adversaire pourrait très bien utiliser cette habilité pour sauver la balle.

Enfin, la super frappe instinct est encore plus destructrice, mais ne peut se déclencher que lorsque votre jauge est complète. Si vous prenez le risque de l’envoyer sur votre adversaire, celui-ci risque même de casser sa raquette si son timing n’est pas parfait. Et s’il n’en a plus de rechange, ce sera une défaite par forfait !

Tous en ligne !

Le cœur du jeu, cela reste encore le monde online, qui fait la part belle aux tournois mensuels. Le niveau des adversaires sélectionnés m’a paru plutôt en ligne avec nos propres aptitudes, ce qui fait qu’il n’y a pas trop de frustrations ou d’adversaires imbattables.

On apprécie le fait de pouvoir jouer en mode classique, sans les coups spéciaux, ou en mode normal, avec toute la palette disponible.

En outre, chaque mois, Nintendo débloque en avance un nouveau personnage aux participants, ce qui est toujours appréciable.

Certains stades farfelus peuvent se montrer frustrants, comme celui-ci flanqué d’un mat en son centre !

Le mode multi est bien sûr également disponible en local, mais globalement, on regrette tout de même le manque de personnalisation proposée. Impossible par exemple de choisir le nombre de sets, ou même de sélectionner avec précision le court sur lequel jouer… Et pourquoi ne pas pouvoir créer son propre tournoi ? Le jeu semble néanmoins proposer des mises à jour régulières et on espère que cela sera réglé prochainement.

Tout nouveau, tout beau

Graphiquement, le jeu est efficace et coloré et profite d’animations agréables et fluides. On apprécie les efforts faits par les designers au niveau des tenus des joueurs qui délaissent leurs affaires habituelles pour de vraies belles tenues de joueurs. Chacun dispose de mimiques propres et amusantes, que ce soit lors de l’entrée sur le court, de frappes spéciales, ou de sauvetages.

Service gagnant ?

Après un épisode catastrophique sur Wii U, ce nouveau Mario Tennis Aces parvient à redorer le blason de la série grâce à une plus grande variété et un système de jeu solide. Le jeu peut néanmoins se montrer frustrant à certaines occasions, la faute à un mode solo qui ne pardonne pas et à un manque de personnalisation général. Heureusement, le plaisir est bien présent sur le court, et c’est là l’essentiel.