Quand on recherche un jeu de société abstrait pour deux joueurs, on pense souvent à la gamme de Gigamic. Et à juste titre : Pilos, Squadro et autres Quarto sont des valeurs sures. Mais c’était sans compter sur Cosmoludo, un éditeur bien décidé de devenir la référence à la matière en remettant au goût du jour des classiques du genre. Parmi ceux-ci : Pantareï, Mana, Hokito et Kamon. Et on va voir tout de suite ce qu’elles valent.
Dès le premier contact avec l’un de jeux de Cosmoludo, le ton est donné. Les boites sont élégantes et épurées, à l’image des jeux qu’elles renferment. Elles feront leur petit effet, bien alignées dans votre bibliothèque. Mais puisque c’est surtout l’intérieur qui nous intéresse, ouvrons les boites ensemble. Point commun à nouveau : la sobriété du matériel. Des pièces en bois, du noir et du blanc, des symboles intrigants…
Les règles de chaque titre tiennent sur deux pages. Dans Hokito, vous déplacez vos pions d’une, deux ou trois cases selon le symbole qui y est imprimé. En atterrissant sur un autre jeton, vous créez et prenez le contrôle de piles. Au fur et à mesure de la partie, les déplacements possibles se font rares et ils va falloir anticiper pour remporter la partie. Une fois les deux joueurs dans l’impasse, pour chaque pile de sa couleur, on multipliera le nombre de jeton dans la pile par la valeur du jeton supérieur. Une grande pile terminant par un jeton de valeur un peut ainsi rapporter moins de points qu’une pile modeste capturée par un jeton de valeur trois.
Mana emprunte quant à lui beaucoup à la mécanique des échecs – en plus de posséder un matériel particulièrement proche à ce jeu mythique. L’objectif est simple : s’emparer du Daïmio – l’équivalent du Roi – adverse. Vos autres pions peuvent se déplacer à leur guise, en respectant toutefois le symbole repris sur leur case de départ, déterminant la longueur de leur déplacement. En outre, une fois arrivé à destination, vous devez faire s’envoler l’oiseau-Mana, qui déterminera alors quelle pièce pourra jouer l’adversaire. Anticipation et réflexion sont clairement les maitres-mots de Mana.
Dans Pantareï, des tuiles sont alignées sur la table et représentent les écailles d’un serpent. Pour gagner, il faut réussir à contrôler une pile de sept écailles. À votre tour, vous pouvez déplacer une écaille de votre couleur d’autant de cases qu’indique son symbole. Des piles vont progressivement se former, réduisant les possibilités de déplacement. Mais attention : vous ne pouvez déplacer que les deux dernières tuiles d’une pile. Il va donc falloir, une fois de plus, la jouer fine et anticiper les mouvements de votre adversaire pour ne pas être pris de court.
Si les trois jeux cités plus haut sont signés Claude Leroy, Kamon a quant à lui été élaboré par Bruno Cathala. Pour gagner, il vous suffit de relier deux bords du plateau ou de bloquer votre adversaire. Le premier joueur décide librement de la case qu’il va capturer à l’aide de l’un de ses anneaux. Mais il définit par la même occasion le coup que son adversaire devra jouer ensuite : soit jouer le même symbole, soit la même couleur. Vous l’aurez compris, à votre tour vous devrez prendre en compte les conditions que vous allez imposer à votre adversaire. Une minute d’inattention peut avoir des répercussions sur la suite de la partie et votre adversaire pourrait prendre l’avantage.
Avec ses dernières sorties, Cosmoludo se positionne sans peine comme une référence en matière de jeux abstraits pour deux joueurs. Dotés d’un matériel épuré et de règles qui le sont tout autant, ils donnent lieu à des affrontements palpitants et très stratégiques. Mes coups de cœur ? Kamon et ses retournements de situation, et Mana et sa tactique pointue.
Les jeux de la gamme sont disponibles pour environ 20 euros pièce sur Philibert, Amazon ou dans les boutiques spécialisées.
Produits fournis par Cosmoludo pour les besoin de cet article.
Le Ludi Mag 