Kingdomino a marqué l’année 2017 de son empreinte. Du haut de ses vingt centimètres (oui, j’ai mesuré), la petite boite a notamment remporté le Spiel des Jahres, qui n’est rien d’autre que l’une des plus grandes récompenses internationales dans le monde du jeu de société. Doté d’un concept simple et accessible, Kingdomino s’adressait réellement à toute la famille.

Avec sa suite, Queendomino, l’auteur Bruno Cathala souhaite aller un cran plus loin, en proposant aux joueurs habitués une expérience plus poussée, avec des choix et mécaniques supplémentaires. Pari réussi ? C’est ce que nous allons voir tout de suite.

Échec au roi ?

Queendomino reprend le principe de base de son prédécesseur. N’hésitez pas à consulter l’article dédié pour vous en remémorer les règles complètes. Votre but est donc toujours de récupérer des dominos au fil de la partie et d’assembler votre royaume de cinq cases sur cinq de la façon la plus optimale qui soit, puisqu’à la fin du jeu, on multipliera le nombre de cases de chaque domaine par le nombre de couronnes reprises sur ceux-ci. Sauf que cette fois, vous l’aurez compris, de nouveaux paramètres entrent en jeu…

Dans cet exemple, la parcelle « mer » rapporte deux points (2 cases x 1 couronne).

Quoi de neuf sous le soleil du royaume ?

Tout d’abord, un nouveau type de terrain fait son apparition : la ville, symbolisée par des dominos aux teintes rouges. Si vous placez l’un de ces dominos dans votre royaume, une nouvelle action facultative vous est proposée : acheter un bâtiment parmi ceux disponibles sur la place du marché, entre 0 et 5 pièces d’or. Car oui, désormais, il y a de l’argent dans le jeu !

Pourquoi acheter un bâtiment me direz-vous ? Pour récupérer des tours ou des chevaliers, une autre nouveauté de ce titre.

Contre une pièce d’or, achetez un bâtiment pour recevoir immédiatement deux chevaliers et récupérer trois points de victoire en fin de partie.

En récupérant des chevaliers, vous pouvez effectuer une autre action facultative : percevoir l’impôt. En envoyant un chevalier sur l’une des cases d’un domino tout juste placé, ce dernier va percevoir pour vous autant de pièces d’or que de cases dans le domaine sur lequel vous l’avez posé. À vous de choisir le meilleur moment pour envoyer vos sbires, puisqu’une fois sur le terrain, ils ne vous serviront plus à rien.

Quant aux tours, le joueur qui en possède le plus s’attire immédiatement les faveurs de la reine et bénéficie d’une réduction sur ses prochains achats de bâtiments. En fin de partie, le joueur qui possède la reine reçoit également un bonus de couronne sur sa plus grande parcelle, ce qui peut réellement faire la différence comme j’ai pu l’expérimenter.

Et ce n’est pas tout, puisque les villes offrent en plus d’autres bonus : des points de victoire supplémentaires, un supplément d’impôt, ou encore des points par type de terrain sur votre royaume. De quoi se creuser encore un peu plus la tête au moment de l’achat du bâtiment.

Les possibilités sont nombreuses, encore faut-il se procurer la bonne tuile au bon moment.

Enfin, on reconnaît toujours bien la touche Bruno Cathala – l’auteur du jeu – dans les conséquences du choix de jouer en premier ou en dernier lieu. Ainsi, les tuiles sont toujours placées de la moins intéressante à la plus puissante, mais en choisissant une tuile faible, vous vous assurez de jouer en premier lieu, ce qui pourra vous avantager puisque vous aurez alors le choix entre un plus grand nombre de tuiles bâtiments. En outre, un joueur peut dépenser une pièce d’or pour envoyer le dragon brûler un bâtiment qui aurait fait le bonheur de son adversaire. Il faudra donc plus que jamais trouver le bon équilibre entre récupérer un très bon domino mais jouer en dernier lieu ou se contenter de moins et s’offrir plus de choix.

J’ai aimé Kingdomino, j’aimerai Queendomino ?

Tout dépend de votre expérience sur Kingdomino. Personnellement, même si j’ai adoré Kingdomino, j’ai toujours trouvé qu’il lui manquait un brin de profondeur et de choix supplémentaires, ce que lui apporte Queendomino. Mais les puristes lui préfèreront peut-être la pureté et la fluidité du premier ? Même pas sûr.

Notez que vous pouvez même combiner les dominos des deux boites de jeux pour jouer en équipe ou créer des royaumes plus grands. De quoi varier les parties et les stratégies.

Je n’ai pas joué à Kingdomino, c’est grave ?

Oui, très, mais il est encore temps de vous soigner ! Blague à part, il n’est absolument pas nécessaire d’avoir joué ni même de connaitre les règles de Kingdomino pour apprécier Queendomino. Si vous êtes un joueur habitué, vous n’aurez aucun mal à comprendre toutes les subtilités du jeu. Si vous jouez avec de plus jeunes enfants ou si vous êtes à la recherche d’une expérience plus simple, c’est sans doute Kingdomino qu’il vous faut dans un premier temps.

Sans surprise, le matériel est riche et de toute beauté.

Vive la reine ?

Au final, Queendomino apporte à mon sens ce qui manquait à mon sens à Kingdomino : des choix supplémentaires et des mécaniques plus profondes. Certains puristes préféreront peut-être la fluidité de la boite originale, mais les rouages de Queendomino sont si bien huilés qu’il serait dommage de passer à côté. Un nouveau classique est né !

Où l’acheter ?

Queendomino sera disponible fin octobre pour un peu moins de 30 euros, et peut bien entendu être réservé dans votre boutique spécialisée préférée ou en ligne, chez notre partenaire Philibert par exemple.

Produit fourni par Blue Orange Games pour les besoin de cet article.