Vous vous êtes toujours demandé comment les fourmis construisaient leurs galeries ? C’est finalement assez simple : vous choisissez la bonne tuile, vous la connectez intelligemment et vous marquez des points. Ça y est, vous savez jouer à Micropolis !

Et en vrai, on joue comment ?

Les règles ne sont finalement pas beaucoup plus complexes qu’évoquées plus haut. Vous commencez la partie avec une armée de cinq soldats, qui vont dans un premier temps vous servir de monnaie d’échange et vous permettre d’acheter des tuiles plus intéressantes qui vous aideront à construire votre fourmilière. Sept tuiles sont disposées devant les joueurs en début de partie. Si la première est gratuite, les autres vous couteront quelques fourmis en fonction de leur emplacement. Vous devrez en effet déposer un soldat sur chaque tuile précédant celle qui vous intéresse. Une mécanique chère à Bruno Cathala – l’un des auteurs du jeu avec Charles Chevallier -, et qui pousse continuellement les joueurs à trouver le bon équilibre au moment de compléter leur plateau. Les sept tuiles de départ ne sont en effet pas remplacées immédiatement et vous risquez de laisser filer les tuiles intéressantes si vous ne vous en emparez pas à temps.

Votre fourmilière se construit tuile après tuile. À vous d’anticiper les prochaines tuiles pour ne pas réduire vos efforts à néant.

Une fois la tuile choisie, il ne vous reste plus qu’à la connecter à celles que vous avez déjà placées sur votre plateau… et c’est tout. Ou presque. Car de nombreuses fourmis spécialistes sont présentes sur les tuiles, et celles-ci peuvent vous rapporter de nombreux points de victoire, pour peu que vous les placiez intelligemment.

Ainsi, si vous parvenez à placer une reine seule dans une galerie, elle vous rapportera un nombre de points proportionnel à la longueur de la galerie en question. L’architecte vous permettra d’acquérir une tuile gratuitement tandis la nurse vous fournira de précieux soldats supplémentaires. Des fruits sont également éparpillés ici et là. En en récupérant un maximum de différents dans chaque galerie, vous pouvez faire exploser votre nombre de points. À cela s’ajoutent les casernes, qui peuvent abriter des soldats et vous faire marquer des points, mais vous privent des ces unités pour le reste de la partie.

Les fruits peuvent rapporter gros, à condition d’en avoir de différentes sortes dans la même galerie.

Vous l’aurez compris, l’issue de chaque partie reste incertaine jusqu’au bout, tant les manières de gagner des points sont nombreuses. Faut-il se concentrer sur une stratégie en particulier ou varier les sources de points ? À vous de voir, car les tuiles disponibles peuvent changer la donne à tout moment.

Globalement, le jeu est assez calme et sans prise de tête. On prend son temps pour construire son jeu de façon optimale. L’interaction est aussi limitée entre les joueurs, les seules façons de venir déranger vos adversaires consistant finalement à les priver d’une tuile qu’ils convoitaient ou à utiliser les sergents recruteurs pour faire tomber l’un de leurs soldats.

Les casernes rapportent jusqu’à dix points d’un coup, en échange de quelques soldats.

Et le matériel ?

C’est une très jolie édition que nous propose Matagot, en grande partie grâce aux superbes illustrations signées Camille Chaussy qui parvient à rendre le thème étonnamment attrayant. Le matériel, simple et efficace, est composé des tuiles qui formeront votre fourmilière et de petites fourmis en plastique rouge, représentant vos soldats. Si l’on voulait vraiment chipoter, on pourrait trouver que l’ensemble manque un peu de couleurs, mais on est quand même dans une fourmilière après tout !

Au final

Bonne surprise que ce Micropolis. Il reprend quelques mécaniques chères à Bruno Cathala, tout en restant hyper accessible avec ses règles assimilées en quelques minutes. Je le conseillerais donc à partir de huit ans. Puisqu’elles ne durent pas plus de trente minutes, une partie en appelant une autre, on prend un vrai plaisir à tester différentes stratégies et la victoire se joue souvent à très peu de chose.

Produit fourni par Matagot pour les besoins de cet article.