Très en forme en ce début d’année, Matagot nous propose une nouvelle fournée de jeux familiaux, mais aussi d’autres plus axés vers les joueurs experts. Bosk se situe quelque part entre les deux. Mais peu importe dans quelle catégorie de joueurs vous vous trouvez, vous aurez forcément très envie de vous promener dans ses bois après la lecture de cet article. Voici pourquoi.

Devant le visuel de la boite du jeu et la beauté du matériel, vous aurez peut-être la même réaction que moi : « waouh ». Kwanchai Moriya, l’illustrateur du titre, est parvenu à apporter une touche douce à l’ensemble et nous invite, à sa manière, à entrer dans ces bois. Sur le modèle de Photosynthesis de Blue Orange, les arbres qui peupleront bientôt le plateau de jeu sont constitués de deux planches de carton de formes différentes, apportant du relief à l’ensemble et donnant réellement l’impression que le bois vit et s’agrandit.

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Le matériel du titre est tellement beau, qu’il se prête merveilleusement aux mises en scènes de photographes amateurs !

Savez-vous planter des arbres ?

Car c’est bien de cela qu’il s’agit ici : planter des arbres de façon harmonieuse dans un parc naturel afin d’attirer les marcheurs, puis gérer la chute des feuilles qui constitueront de magnifiques tapis en hiver. Un jeu en deux temps, entrecoupé de deux phases de comptage de points.

C’est au printemps que tout commence, car le parc naturel est vide à cette époque de l’année et c’est à vous qu’il appartient de le faire vivre afin d’attirer les randonneurs qui viendront s’y balader en été. Pour ce faire, chaque joueur disposera, chacun à son tour, un arbre de l’espèce qu’il aura choisie à l’intersection de l’un des sentiers repris sur le plateau de jeu.

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Examinez bien toutes les possibilités pour tenter d’être majoritaire ou, mieux, l’unique joueur sur un sentier.

En été vient le premier comptage des points. Pour chaque ligne de sentier horizontale et verticale, on va observer la situation et répartir les points entre les joueurs. Un joueur dont les arbres sont les seuls de cette espèce présents sur un sentier gagnera plus de points que si ne fut-ce qu’une espèce différente ne s’y trouve. Dans ce cas de figure, on jettera un œil à la hauteur de chaque arbre, représentée par un chiffre inscrit dans son feuillage, pour déterminer qui repartira avec le plus de points. Une fois ce décompte intermédiaire réalisé, il est temps de passer à la saison suivante.

Vive le vent d’automne

Le vent souffle, en automne, et les feuilles tombent des arbres. À vous de vous arranger pour que ce soient les vôtres qui recouvrent le plus de terrain possible. Le parc naturel est, en effet, divisé en plusieurs zones. À chaque tour, les joueurs vont sélectionner l’un de leurs arbres, puis décider combien de ses feuilles vont s’envoler dans la direction où souffle le vent et recouvrir le sol. Mais le vent tourne, et le nombre de feuilles à votre disposition n’est pas illimité. À chaque tour, le vent change de direction et seuls les arbres d’une certaine hauteur perdent leurs feuilles. En outre, vous pouvez recouvrir la feuille d’un joueur moyennant un sacrifice qui peut se révéler décisif.

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Il est possible de recouvrir une feuille adverse en sacrifiant l’une des vôtres.

En hiver, c’est l’heure d’observer le sol et de découvrir qui est majoritaire sur chaque zone. Comme en été, la répartition des points se fait selon des critères de présence de chaque joueur dans les zones du parc. Si vous êtes seul dans une zone précise, vous gagnerez forcément plus de points que dans une zone garnie de feuilles d’espèces différentes. Les points restant seront attribués selon les majorités de chacun.

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Dans cet exemple, le joueur rouge est majoritaire dans la zone sablonneuse. Mais le joueur violet peut encore revenir à la charge avec ses arbres restants.

Simple mais calculatoire

Le jeu peut se révéler très différent selon que vous y jouiez à deux ou à quatre. L’interaction est, en effet, plutôt importante entre les joueurs. En outre, les joueurs trop hésitant pourraient ralentir le rythme des parties, car le jeu se prête bien à l’analyse de son prochain coup et demande mine de rien pas mal d’anticipation. Raison pour laquelle je ne le recommanderais pas avant 12 ans.

Doté d’un matériel et d’illustrations superbes, Bosk est un jeu de placement globalement accessible, mais qui peut se révéler bien plus calculatoire qu’il n’en a l’air. Le titre a la particularité de se jouer en deux phases distinctes, et demande donc pas mal d’anticipation, les actions menées lors de la première phase ayant un impact direct lors de la seconde. Si vous êtes à la recherche d’une bonne séance de remue-méninges, soyez-en sûr : Bosk saura vous satisfaire.

Le jeu est disponible pour environ 40 euros sur Philibert, Amazon ou dans les boutiques spécialisées.

Produit fourni par Matagot pour les besoins de cet article.